Exploration collective de l’Art : Votre Vision Personnelle
L’art est un domaine vaste et profond qui a captivé l’humanité pendant des siècles. Chacun de nous possède une vision unique de ce que représente l’art, une vision forgée par notre expérience, notre culture et nos préférences personnelles. Dans cet article, nous vous invitons à partager votre propre compréhension de l’art.
Peu importe comment vous définissez l’art, nous vous encourageons à la partager avec nous dans la section des commentaires ci-dessous. Que signifie l’art pour vous ? Quelles sont les œuvres ou les artistes qui ont profondément influencé votre perception ? Nous sommes impatients de découvrir vos réflexions et d’explorer collectivement la diversité des opinions sur ce sujet à la fois captivant et inspirant. Ensemble, nous construirons une vision commune du mot « art ».
« Selon le philosophe Emmanuel Kant, comprendre l’origine de l’art, en vient à penser que les règles de l’art découlent du génie de l’artiste. Ce génie repose sur l’originalité, l’exemplarité et l’inexplicable. »
5 réactions sur “Exploration collective de l’Art : Votre Vision Personnelle”
Pour moi, l’art, c’est l’Art avec un grand A. Certes, cela peut paraître dogmatique et empreint de nostalgie, mais je suis profondément attaché à la Belle Époque, plus précisément au début du XXème siècle, époque marquée par l’émergence de tous ces mouvements avant-gardistes, ces « ismes ». À mon sens, l’Art doit évoluer main dans la main avec tous les domaines d’expression et de création, qu’il s’agisse de littérature, de musique, de peinture, de sculpture, etc. Pour cela, il est essentiel d’avoir des théoriciens capables de rédiger des manifestes, véritables guides du renouveau, de l’avant-garde, d’un mouvement qui transcenderait le simple cadre artistique pour devenir CULTUREL. Oui, je ressens une certaine nostalgie pour cette Belle Époque. Je ne souhaite offenser personne, mais pour moi, l’art contemporain semble tourner en boucle avec ses « néo-ismes »…
L’Art, à mes yeux, doit véhiculer un message, ou tout du moins, une intention. L' »art » intuitif, sans cette dimension, ne correspond pas à ma conception de l’Art.
– Parmi mes œuvres favorites, citons « L’Oiseau bleu » de Maurice Maeterlinck (pièce de théâtre, 1908), « L’Oiseau bleu » de Jean Metzinger (cubisme analytique, 1913), « L’Homme au hamac » d’Albert Gleizes (cubisme analytique, 1913), « L’Oiseau bleu » de Constantin Brancusi (art moderne, 1908-1911) et « Parole devant la vie » d’Alexandre Mercereau (essai, 1913).
– Mes artistes de prédilection sont Albert Gleizes, Jean Metzinger, Constantin Brancusi, Alexandre Mercereau, Guillaume Apollinaire, Modigliani, Cézanne.
Brancusi s’est constamment efforcé de capturer l’essence de l’envol à travers ses œuvres sur les oiseaux, depuis « la Passarea Maiastra » jusqu’à « l’Oiseau dans l’espace », en passant par « l’Oiseau » et « l’Oiseau d’or ». Il cherchait toujours, à travers une simplification des formes, à améliorer son art. Cette quête, marquée par l’intention, le travail et la recherche, incarne pour moi ce qu’est l’Art. L’histoire de Brancusi à New York, dont j’ai pu découvrir des aspects à travers des correspondances de Marcel Duchamp, montre combien tout fut habilement orchestré, influençant même sa cote sur le marché de l’art.
Quant à « la Merde d’artiste », ces excréments de l’artiste mis en conserve et exposés comme tels, je peine à y discerner une intention autre que celle de choquer. Personnellement, je ne sais pas comment classer cette démarche, que je perçois comme une hérésie.
Georges Alain Duriot:
Il y a tant à dire parce que l’art c’est l’histoire humaine, ce sont des revendications de toute sorte (bien que la merde en boîte n’a même pas ce mérite à part une médaille scatologique (!)…). Mais ce n’est pas parce que l’art passe du présent au classique qu’il ne doit plus continuer son chemin, l’art est un comportement plus que celui de faire de l’argent, quant aux exégètes qui finissent par catégoriser les valeurs vraies artistiques à leur profit tout en ramenant celles-ci à leurs propres idées c’est un manichéisme douteux et pervers en même temps quand on imagine qu’une œuvre à elle toute seule parle d’elle-même, des écrivains comme Didier Huberman ou Daniel Arasse et quelques autres extraordinaires, on se rend compte que la culture continue son voyage et qu’elle n’a pas fini son périple, j’aime beaucoup votre petite prestation, présentation sur cet immense champ de la connaissance (je me permets de copier-coller pour essayer de communiquer cette belle idée que l’art rend la vie plus intéressante que l’art (propos devenu presque éternel de Robert Filhiou).
Bonjour à toutes et à tous,
Cette première discussion suggérée est née d’un débat que nous eu il y a quelques temps à l’issue de la visite du CAPC de Bordeaux. L’étonnement et le rejet se faisaient sentir devant certaines œuvres avec des affirmations telles « Ce n’est pas de l’art ! » Aussi j’avais envie qu’ici, dans ce Blog, chacun puisse apporter sa propre vision et enrichisse la réflexion. Ainsi je vous propose deux pistes à partir de deux événements qui devraient permettre d’entrer dans le vif du sujet.
En octobre 1926, Constantin Brancusi envoie à New York une vingtaine de sculptures en vue de préparer une exposition personnelle à la galerie Brummer. En arrivant à la douane, les œuvres sont saisies et taxées comme des marchandises, le statut d’œuvre d’art ne leur étant pas reconnu. C’est ainsi que, « l’Oiseau dans l’espace » de Brancusi, soumis au regard des douaniers ne pouvait pas bénéficier du « tariff act » appliqué aux œuvres d’art et devait être taxé à hauteur de 40%, comme une simple marchandise. Marcel Duchamp, décide de réagir; il mobilise alors un grand nombre de personnalités du monde de l’art. Ainsi s’ouvre en octobre 1927 le célèbre procès, autour de la définition de l’œuvre d’art. Marcel Duchamp et son urinoir ou Andy Warhorl avec ses fameuses boîtes de soupes ne pouvaient être qu’à la tête de la polémique engagée.
De nos jours, la banane de Maurizio Cattelan, intitulée « Comedian », ne cesse de faire parler d’elle. L’œuvre consistant en une sculpture et performance artistique composée d’une banane mûre scotchée sur un mur blanc. Exposée Leeum Museum of Art à Séoul, Noh Huyn-soo, un étudiant en art qui, attiré par la faim, s’est emparé de la banane pour la dévorer avant de la re-scotcher à sa place. S’il invoque le fait d’avoir sauté le petit déjeuner pour expliquer son comportement, cela n’empêche pas le fait de pouvoir être soumis à des poursuites judiciaires de la part de l’artiste. Interrogé à ce sujet, Maurizio Cattelan n’y répondra qu’un « aucun problème ». En effet, si l’installation s’est vendue 120 000$, il ne s’agit pas de la banane en tant que telle mais du concept artistique qui a été cédé à ce prix. Par ailleurs, la banane est régulièrement remplacée tous les 2 ou 3 jours afin d’éviter qu’elle ne pourrisse à la vue de tous. Noh Huyn-soo, alors filmé dans son acte, précise qu’il s’agissait en fait pour lui « d’un acte de rébellion sur un acte de rébellion ». L’œuvre « Comedia »n est autant faite pour fasciner que scandaliser et c’est sur ce dernier point qu’a joué l’étudiant. « Endommager une œuvre d’art peut se révéler elle-même comme une œuvre d’art, je trouvais ce concept amusant » appuie-t-il avant de déclarer « n’est-elle pas scotchée là pour que quelqu’un la dévore ? ». Et qui pourrait lui contester cela ? et ainsi qualifier l’arroseur arrosé !
Qu’avons-nous à dire, nous qui pratiquons l’art ? Technique ? Posture (et même imposture!) L’art se redéfinit à chaque œuvre, depuis ces mains plaquées sur les murs des grottes de l’art pariétal, ou encore au Quattrocento ou encore avec l’art académique – Même si M. Duchamp a décidé que c’était le regardeur qui faisait le tableau, ma définition reste liée à l’émotion provoquée, un pont de l’artiste vers le regardeur, justement.
je trouve cette réponse intéressante et amusante dans son déroulement.
dans l’idée de la banane, l’oeuvre peut donc dans certains cas etre revisité, revu par une autre personne si il en est invité?
cela se considère donc comme une nouvelle oeuvre? un oeuvre collaborative, ou de circonstance?
Mon avis personnel est que l’art peut prendre de multiples formes et usages. Qu’est-ce que l’art, et comment peut-on le définir ? Il peut s’agir aussi bien de la perception que de la création. L’art est une expression de l’artiste à travers un médium, visant à susciter l’interrogation voire même la provocation.
Le dilemme « être ou ne pas être » se pose lorsque l’on contemple quelque chose qui suscite de l’intérêt, une certaine réflexion. Est-ce de l’art ? Quel objet ou quelle forme peut-on estimer comme de l’art ?
Je pense que je ne suis pas le mieux placé pour répondre à cette question, mais d’autres pourront développer et apporter leur propre regard sur l’art, ce qui pourrait nous offrir une vision commune intéressante et une définition.
5 réactions sur “Exploration collective de l’Art : Votre Vision Personnelle”
Pour moi, l’art, c’est l’Art avec un grand A. Certes, cela peut paraître dogmatique et empreint de nostalgie, mais je suis profondément attaché à la Belle Époque, plus précisément au début du XXème siècle, époque marquée par l’émergence de tous ces mouvements avant-gardistes, ces « ismes ». À mon sens, l’Art doit évoluer main dans la main avec tous les domaines d’expression et de création, qu’il s’agisse de littérature, de musique, de peinture, de sculpture, etc. Pour cela, il est essentiel d’avoir des théoriciens capables de rédiger des manifestes, véritables guides du renouveau, de l’avant-garde, d’un mouvement qui transcenderait le simple cadre artistique pour devenir CULTUREL. Oui, je ressens une certaine nostalgie pour cette Belle Époque. Je ne souhaite offenser personne, mais pour moi, l’art contemporain semble tourner en boucle avec ses « néo-ismes »…
L’Art, à mes yeux, doit véhiculer un message, ou tout du moins, une intention. L' »art » intuitif, sans cette dimension, ne correspond pas à ma conception de l’Art.
– Parmi mes œuvres favorites, citons « L’Oiseau bleu » de Maurice Maeterlinck (pièce de théâtre, 1908), « L’Oiseau bleu » de Jean Metzinger (cubisme analytique, 1913), « L’Homme au hamac » d’Albert Gleizes (cubisme analytique, 1913), « L’Oiseau bleu » de Constantin Brancusi (art moderne, 1908-1911) et « Parole devant la vie » d’Alexandre Mercereau (essai, 1913).
– Mes artistes de prédilection sont Albert Gleizes, Jean Metzinger, Constantin Brancusi, Alexandre Mercereau, Guillaume Apollinaire, Modigliani, Cézanne.
Brancusi s’est constamment efforcé de capturer l’essence de l’envol à travers ses œuvres sur les oiseaux, depuis « la Passarea Maiastra » jusqu’à « l’Oiseau dans l’espace », en passant par « l’Oiseau » et « l’Oiseau d’or ». Il cherchait toujours, à travers une simplification des formes, à améliorer son art. Cette quête, marquée par l’intention, le travail et la recherche, incarne pour moi ce qu’est l’Art. L’histoire de Brancusi à New York, dont j’ai pu découvrir des aspects à travers des correspondances de Marcel Duchamp, montre combien tout fut habilement orchestré, influençant même sa cote sur le marché de l’art.
Quant à « la Merde d’artiste », ces excréments de l’artiste mis en conserve et exposés comme tels, je peine à y discerner une intention autre que celle de choquer. Personnellement, je ne sais pas comment classer cette démarche, que je perçois comme une hérésie.
Geoffroy Mercereau Thomason
Georges Alain Duriot:
Il y a tant à dire parce que l’art c’est l’histoire humaine, ce sont des revendications de toute sorte (bien que la merde en boîte n’a même pas ce mérite à part une médaille scatologique (!)…). Mais ce n’est pas parce que l’art passe du présent au classique qu’il ne doit plus continuer son chemin, l’art est un comportement plus que celui de faire de l’argent, quant aux exégètes qui finissent par catégoriser les valeurs vraies artistiques à leur profit tout en ramenant celles-ci à leurs propres idées c’est un manichéisme douteux et pervers en même temps quand on imagine qu’une œuvre à elle toute seule parle d’elle-même, des écrivains comme Didier Huberman ou Daniel Arasse et quelques autres extraordinaires, on se rend compte que la culture continue son voyage et qu’elle n’a pas fini son périple, j’aime beaucoup votre petite prestation, présentation sur cet immense champ de la connaissance (je me permets de copier-coller pour essayer de communiquer cette belle idée que l’art rend la vie plus intéressante que l’art (propos devenu presque éternel de Robert Filhiou).
Bonjour à toutes et à tous,
Cette première discussion suggérée est née d’un débat que nous eu il y a quelques temps à l’issue de la visite du CAPC de Bordeaux. L’étonnement et le rejet se faisaient sentir devant certaines œuvres avec des affirmations telles « Ce n’est pas de l’art ! » Aussi j’avais envie qu’ici, dans ce Blog, chacun puisse apporter sa propre vision et enrichisse la réflexion. Ainsi je vous propose deux pistes à partir de deux événements qui devraient permettre d’entrer dans le vif du sujet.
En octobre 1926, Constantin Brancusi envoie à New York une vingtaine de sculptures en vue de préparer une exposition personnelle à la galerie Brummer. En arrivant à la douane, les œuvres sont saisies et taxées comme des marchandises, le statut d’œuvre d’art ne leur étant pas reconnu. C’est ainsi que, « l’Oiseau dans l’espace » de Brancusi, soumis au regard des douaniers ne pouvait pas bénéficier du « tariff act » appliqué aux œuvres d’art et devait être taxé à hauteur de 40%, comme une simple marchandise. Marcel Duchamp, décide de réagir; il mobilise alors un grand nombre de personnalités du monde de l’art. Ainsi s’ouvre en octobre 1927 le célèbre procès, autour de la définition de l’œuvre d’art. Marcel Duchamp et son urinoir ou Andy Warhorl avec ses fameuses boîtes de soupes ne pouvaient être qu’à la tête de la polémique engagée.
De nos jours, la banane de Maurizio Cattelan, intitulée « Comedian », ne cesse de faire parler d’elle. L’œuvre consistant en une sculpture et performance artistique composée d’une banane mûre scotchée sur un mur blanc. Exposée Leeum Museum of Art à Séoul, Noh Huyn-soo, un étudiant en art qui, attiré par la faim, s’est emparé de la banane pour la dévorer avant de la re-scotcher à sa place. S’il invoque le fait d’avoir sauté le petit déjeuner pour expliquer son comportement, cela n’empêche pas le fait de pouvoir être soumis à des poursuites judiciaires de la part de l’artiste. Interrogé à ce sujet, Maurizio Cattelan n’y répondra qu’un « aucun problème ». En effet, si l’installation s’est vendue 120 000$, il ne s’agit pas de la banane en tant que telle mais du concept artistique qui a été cédé à ce prix. Par ailleurs, la banane est régulièrement remplacée tous les 2 ou 3 jours afin d’éviter qu’elle ne pourrisse à la vue de tous. Noh Huyn-soo, alors filmé dans son acte, précise qu’il s’agissait en fait pour lui « d’un acte de rébellion sur un acte de rébellion ». L’œuvre « Comedia »n est autant faite pour fasciner que scandaliser et c’est sur ce dernier point qu’a joué l’étudiant. « Endommager une œuvre d’art peut se révéler elle-même comme une œuvre d’art, je trouvais ce concept amusant » appuie-t-il avant de déclarer « n’est-elle pas scotchée là pour que quelqu’un la dévore ? ». Et qui pourrait lui contester cela ? et ainsi qualifier l’arroseur arrosé !
Qu’avons-nous à dire, nous qui pratiquons l’art ? Technique ? Posture (et même imposture!) L’art se redéfinit à chaque œuvre, depuis ces mains plaquées sur les murs des grottes de l’art pariétal, ou encore au Quattrocento ou encore avec l’art académique – Même si M. Duchamp a décidé que c’était le regardeur qui faisait le tableau, ma définition reste liée à l’émotion provoquée, un pont de l’artiste vers le regardeur, justement.
je trouve cette réponse intéressante et amusante dans son déroulement.
dans l’idée de la banane, l’oeuvre peut donc dans certains cas etre revisité, revu par une autre personne si il en est invité?
cela se considère donc comme une nouvelle oeuvre? un oeuvre collaborative, ou de circonstance?
Mon avis personnel est que l’art peut prendre de multiples formes et usages. Qu’est-ce que l’art, et comment peut-on le définir ? Il peut s’agir aussi bien de la perception que de la création. L’art est une expression de l’artiste à travers un médium, visant à susciter l’interrogation voire même la provocation.
Le dilemme « être ou ne pas être » se pose lorsque l’on contemple quelque chose qui suscite de l’intérêt, une certaine réflexion. Est-ce de l’art ? Quel objet ou quelle forme peut-on estimer comme de l’art ?
Je pense que je ne suis pas le mieux placé pour répondre à cette question, mais d’autres pourront développer et apporter leur propre regard sur l’art, ce qui pourrait nous offrir une vision commune intéressante et une définition.